À la fin de l’automne, beaucoup d’espèces d’oiseaux sont déjà parties vers les côtes atlantiques, les régions méditerranéennes ou vers l’Afrique profonde. Mais d’autres espèces hivernent chez nous.
« Et si on installait un nichoir chez nous ? »
Beaucoup de sites de nidification naturels sont en train de disparaître : les trous et les fentes dans les bâtiments sont souvent remplis, les tuiles cassées sont remplacées, et les cavités des vieux arbres se font de plus en plus rares. Cette raréfaction des sites de nidification naturels est un frein à la reproduction de nombreux oiseaux. La pose chez soi, dans son environnement, d’un ou plusieurs nichoirs artificiels sera une aide précieuse et appréciée.
Le saviez-vous ? La meilleure période pour placer un nichoir reste l’automne et l’hiver car les oiseaux peuvent y trouver refuge, surtout quand les températures sont particulièrement froides.
Voici quelques conseils pour l’installation d’un nichoir :
- Choisissez un endroit calme (mur, arbre, piquet, …) hors de portée des curieux à deux ou à quatre pattes. Évitez dès lors les branches ou les endroits à proximité où les prédateurs peuvent se cacher.
- La hauteur varie entre 1,5 et 6 m suivant les espèces.
- Évitez le plein soleil, privilégiez une orientation à l’est ou au sud-est.
- Évitez les vents dominants ou la pluie d’ouest.
- Certains oiseaux comme les mésanges sont très territoriaux, il est donc déconseillé d’installer trop de nichoirs de la même espèce. Il est préférable de varier les types de nichoirs et de respecter les distances de territorialité qui peuvent aller de 10 à 30 m selon les espèces.
« Si j’ai déjà un nichoir, dois-je le nettoyer ? »
Oui ! Dès la fin de la période de reproduction, dès début octobre, le nichoir doit être nettoyé. Enlevez le nid et les éventuels parasites, réparez le nichoir si nécessaire, nettoyez-le avec un pinceau, une petite brosse, n’hésitez pas à remettre une couche d’huile de lin ou de produit naturel si le nichoir est en bois.
« Doit-on nourrir nos amis ailés ? »
Tenant compte des conditions climatiques du moment, ils ont un besoin (relatif) de notre aide.
Chaque espèce est tributaire d’une certaine nourriture et toutes ne la recherchent pas nécessairement au sol, certaines étant plus arboricoles que d’autres. Il faut donc nourrir de façon variée en divers endroits, les uns plus éloignés que les autres, suivant le degré de témérité de l’oiseau qui se rapproche de nos habitations.
Voici quelques conseils pour l’installation d’une mangeoire :
- Mettez des graines (sauvages) sous un arbre ou un arbrisseau. Même si la mangeoire est visitée par de nombreuses espèces, cette méthode n’est pas universelle : placez des « boules à Mésange » mais proscrivez les boules emballées dans un filet plastique, des distributeurs automatiques, des friandises (bardes de lard non salé par ex) à divers endroits de votre jardin.
- Variez les emplacements de nourrissage au sol, ne mélangez pas diverses sortes de nourritures présentées “en tas” dans les mangeoires, ne donnez que des produits naturels de qualité et évitez ainsi les moisissures ou la contamination des aliments par les déjections, afin d’écarter les épidémies.
- Placez votre mangeoire à bonne distance d’une verrière ou de la porte vitrée de votre salon, afin d’éviter les accidents de collision.
- Donnez à vos oiseaux toute possibilité de refuge vers des buissons tout proches où ils pourront s’abriter en cas de danger.
- Si vous avez des chats, faites en sorte que les oiseaux puissent toujours être avertis de leur présence : il est inutile de vouloir nourrir les oiseaux si vous avez plusieurs Minous “chasseurs” en liberté à l’extérieur.
- Prodiguez la nourriture en petite quantité raisonnable suivant le nombre de vos hôtes : ce n’est pas en nourrissant d’abondance, dès le départ, que vous aurez plus de visiteurs ailés ! Distribuez celle-ci à heure fixe et régulièrement, de préférence tôt le matin, puis une seconde fois si nécessaire en début d’après-midi afin d’éviter le gaspillage et la contamination.
- Et surtout, pas de pain ! C’est un geste qui semble anodin mais peut se révéler fatal pour les animaux.
« Et qu’en est-il de l’eau ? »
En toute saison, l’apport d’eau potable et fraîche est vital pour les oiseaux. Une mare de jardin, un abreuvoir ou même une coupe d’eau peuvent procurer cette source d’eau si précieuse.
En période hivernal, lorsque le gel persiste, mettez un fond d’eau dans votre soucoupe ou placez un treillis sur votre coupe à eau afin d’éviter que les oiseaux ne prennent un bain et ne gèlent !
Voici quelques conseils pour l’installation d’un abreuvoir :
- Placez votre abreuvoir sur votre balcon ou dans votre jardin.
- Il doit être solide et peu profond avec des bords peu pentus. La profondeur du bain doit être de maximum 5 cm, idéalement en terre cuite afin de garder la fraîcheur. Si l’abreuvoir est trop profond, installez des pierres afin que les oiseaux puissent s’y poser.
- Afin d’éviter les prédateurs, installez un abreuvoir sur pied dans un endroit dégagé, pas trop loin d’arbres ou d’arbustes afin que les oiseaux puissent s’y percher en sécurité et y lisser leurs plumes.
- Un deuxième abreuvoir au sol peut permettre à d’autres animaux de s’abreuver.
- Remplacez l’eau régulièrement à la même période de la journée.
Maintenant que vous avez toutes les clefs en main, profitez du plaisir de voir les oiseaux faire des allers-retours incessants dans votre environnement, et un jour l’envol de la nichée…
Pour plus d’infos, rendez-vous sur le site https://protectiondesoiseaux.be/
Source : Ligue Royale Belge pour la Protection des Oiseaux

